PACARITAMBO
Ce toponyme signifie littéralement, en quechua, "le
gîte de l'apparition". Celle des Incas, venus sous terre de
Tihuanaco après leur création, selon le mythe fondateur
de la dynastie Inca.
Face au village de Pacaritambo, dans la province de Paruro au Sud-Est
de Cuzco, se dresse un promontoire rocheux aux pentes abruptes qui
porte le nom de Tamputoco : l'endroit appartenait, au 12ème s.
à l'ethnie des Masca. Le flanc de la falaise était
percé de trois cavités : d'après la
légende, les quatre frères Ayar et parmi eux Manco,
sortirent par l'orifice central de cette grotte "aux trois trous", et
par les orifices latéraux, les dix ayllus "gardiens" des
Incas.
Au temps de l'empire Inca, le succès (encouragé) de ce
mythe transforma la montagne de Tamputoco en un authentique
sanctuaire où l'on célébrait des
cérémonies politico-religieuses à la gloire de
la dynastie régnante, dont elle représentait la huaca
officielle par excellence, ayant tenu un rôle éminent
dans la renaissance de l'ethnie Inca pour lui avoir servi de refuge
après le long exode ayant suivi la chute de son ancienne
capitale Taipicala (ou Tiahuanaco).
PACATNAMU
Vestiges d'une antique ville du royaume Chimu, située sur
la rive droite du rio Jequetepeque dans l'actuelle province de
Pacasmayo. Cette ville fut habitée à partir du
2ème jusqu'au 14ème siècle et compta près
de 50 000 habitants au moment de son apogée. Elle était
construite en adobes; on y relève la présence de
pyramides tronquées.
PACHACAMAC
(dieu)
Pour les anciens péruviens, il est l'animateur du
Monde. Non pas le Créateur dans un sens
judéo-chrétien, mais le dieu qui met dans les
êtres, les choses et le temps la puissance qui leur permet
d'exister, de fonctionner et de durer. A l'origine, il n'est pas
à confondre avec le dieu
Viracocha.
Etymologiquement, le nom de Pachacamac est composé de
Pacha, qui est l'univers, et de -camac qui, selon Cieza
de Leon, veut dire : créateur. Mais Garcilaso de la Vega
corrige cette interprétation : -camac est le
participe présent du verbe cama, qui veut dire
"animer". Pachacamac serait donc l'animateur et l'âme du
monde.
PACHACAMAC ( temple de)
V. page : L'oracle
de Pachacamac
Pacha
Mama
La "Pacha Mama" qui signifie en quechua la Terre-Mère des
hommes, des bêtes et des plantes, fut et est encore l'une des
plus grandes divinités andines. Bien antérieure
aux Incas, elle domine toutes les croyances et les religions
naturistes de l'ancien Pérou, elle inspire tous les rites
agraires. Elle est invoquée en tant que "patronne" de
tout ce qui existe sur et sous la terre.
Les Incas la représentaient par une conopa, une
statuette richement costumée de petits habits finement
tissés par les femmes, lui parlaient, lui servaient des mets
amoureusement cuisinés. En juillet, sa purification avait
lieu et en août, le peuple jeûnait, marchait tête
basse, récitant des incantations.
Aujourd'hui encore, le paysan andin ne saurait rien entreprendre sans
rendre grâce à la Pacha Mama : il lui offre la
tinka, ou "paiement à la terre" en lui versant quelques
gouttes de chicha avec le doigt du milieu, ou en enterrant sous les
fondations d'une nouvelle maison un foetus de lama
séché qui se vend sur tous les marchés indiens
et qui remplace les sacrifices d'animaux qui lui étaient jadis
consacrés.La Pacha Mama est partout fêtée dans
les Andes le 3 Mai. Des prières sont dites dans les
églises à Santa Maria Pachamama. C'est une preuve du
syncrétisme toléré, et même
encouragé par l'église catholique depuis les
débuts de la Conquête.
PACOPAMPA
Situé dans la province de Chota (département de
Cajamarca), cet important gisement archéologique de la
Période Formative se rattache principalement, par son
iconographie, à la culture de Chavin. Il devait s'agir d'un
temple ou d'un centre cérémoniel, si l'on en juge par
les monolithes de caractère votif qui entourent le site.
Ce dernier est constitué structure pyramidale, composée
de trois grandes plateformes échelonnées. Le temple,
orienté vers l'Est, mesure 600 x 200 m, pour une hauteur de 35
m. Sur la première plataforme, subsiste des vestiges
d'escaliers, de colonnes, ainsi qu'une corniche décorée
de serpents sculptés en haut-relief. Il fut ^probablement
édifié vers 900 avant J. -C.
L'art lithique de Pacopampa, étudié par Larco Hoyle en
1939, est illustré par plusieurs gros mortiers et surtout par
un monolithe, soigneusement travaillé en haut-relief, connu
sous le nom de "Félin de Pacopoampa, qui est conservé
au Musée Larco herrera à Lima.
PAITITI
Ce nom désigne un mythe analogue à celui de l'El
Dorado. Certains historiens suggèrent qu'une partie de la
noblesse Inca s'était réfugiée, après la
conquête espagnole, vers les hautes terres du versant amazonien
de la chaîne andine, notamment dans son maillon le plus
oriental, la cordillère de Pantiacolla qui borne le
département de Cuzco du bassin du haut Madre de Dios,
territoire aujourd'hui devenu Parc National et réserve des
indiens Machiguenguas.
Quelques témoignages et récits de voyageurs
isolés (dont l'authenticité n'a jamais
été clairement établie) relatant la
découverte d' objets en or dans des ruines oubliées au
sein de la végétation dense qui recouvre la
région, ont conduit des auteurs contemporains (parmi lesquels
les français Nicole et Herbert Cartagena : "Paititi, dernier
Refuge des Incas", R. Laffont 1981 ) à supposer que la
cordillère de Pantiacolla aurait pu constituer - comme celle
de Vilcabamba au Nord-Ouest de Cuzco - une terre d'exil et un bastion
de survivance des derniers Incas, où ces derniers auraient pu
accumuler les richesses qui avaient echappé aux Espagnols lors
de la conquête. Ce foyer se serait ensuite éteint, en
conservant tout son mystère.
Les diverses expéditions qui se sont succédé
depuis une trentaine d'années n'ont jusqu'à
présent abouti qu'à une seule découverte
archéologique notable : la mise à jour en 1979 du site
de Mameria, constitué de plusieurs bâtiments de
forme circulaires construits en petit appareillage de pierre de style
"pirca" , ensevelis sous une épaisse végétation,
où ont effectivement été retrouvés des
restes de céramiques et d' objets votifs typiquement
incas.
PALLKA
Site archéologique de la vallée du rio Casma
(côte Nord du Pérou) appartenant sans aucun doute
à la Période Formative (à partir de 1500
avant J.-C.) et que J.C Tello considérait comme "une typique
cité de la culture Chavin, érigée sur une
plateforme naturelle".
Le temple en lui-même est un rectangle parfait mesurant 250 m
de long sur 100 m de large. Dans le cimetière qui lui est
contigu et dans les dépôts des couches superficielles,
Tello découvrit, mélangé avec de la terre et du
sable, une grande quantité de fragments de poterie fine ou
utilitaire, des types les plus variés de la céamique de
Chavin, la plupart du temps monochrome avec un ton foncé,
ainsi qu'une spatule en os sur laquelle était gravée
une tête de serpent-puma semblable à celle figurant sur
le fameux Obélisque
de Tello.
Panaca
Ce mot quechua peut se traduire par "lignée" ou
"parenté". Les Incas avaient un système de filiation
double, ou plutôt parallèle, qui peut nous
paraître curieux : il existait, à l'intérieur de
l'ayllu une descendance patrilinéaire et une descendance
matrilinéaire; c'est-à-dire que les hommes
étaient, semble-t-il, considérés comme
descendant de leur père seulement et les femmes de leur
mère.
Quant à la famille proprement dite, plus restreinte que la
communauté, ses liens étaient bien sûr plus
resserrés. Toutefois, les dénominations données
à ses différents membres n'étaient pas les
mêmes si elles provenaient d'hommes ou de femmes. Ainsi la
mère désignait du même nom ses enfants de sexe
différent tandis que le père distinguait le fils de la
fille, appelant cependant de ce même nom de "fils" d'autres
parents, tels que ses neveux. Les dénominations de
"frère" et de "soeur" étaient souvent attribués
à des cousins germains. Il arrivait même que l'Indien
désignât des noms de "père, mère,
frère , soeur" un parent quelconque.
La bonne compréhension de ce qu'était la panaca
permet donc ne ne pas tomber dans l'erreur commise par les
chroniqueurs qui prétendaient que l'Inca suprême aurait
pu, par exemple, épouser sa soeur
aînée.
El PARAISO (Temple de)
Ce site archéologique de la vallée du rio
Chillon, proche de Lima, revêt une importance toute
particulière dans l'histoire de la Période
Formative sur la côte centrale, dont il constitue le
premier grand centre cérémoniel connu (2000 ans avant
J.-C.).
Adossé au flanc des collines qui dominent la rive gauche du
rio Chillon près de son embouchure, ce formidable complexe
architectonique est constitué par deux larges promontoires qui
délimitent un espace central de170 x 500 m, qui semble
être une aire vouée à des travaux agricoles, et
par plusieurs édifices situés à l'extrême
Sud de l'ensemble.
L'axe principal est orienté Nord-Est/Sud-Ouest, de
façon à ce qu'un des côtés de l'espace
ouvert se trouve face à la rivière et puisse capter les
eaux d'un torrent. La construction des deux promontoires adjacents
est faite de dalles de pierre qui forment des murs de
soutènement pour le remblai intérieur. Celui de droite
mesure 450 x100 m et celui de gauche 300 x 120 m, chacun faisant
à peu près 3 m de haut. Sur leur sommet, subsistent les
restes de constructions qui durent être l'habitat de la
population vouée au culte. Ces habitats sont typiques de la
Période Formative, construits sur un plan rectangulaire en
murs de pierre et de boue schée. A l'Ouest du complexe, se
trouvent trois monticules cérémoniels remontant
à une période plus archaïque.
PARAMONGA
Situé à la sortie Nord de Pativilca (205 km de
Lima) et dominant la route Panaméricaine, se dressent, sur une
butte, les imposants vestiges couleur d'ocre de ce temple-forteresse
érigé en épais murs d'adobes, qui servit
probablement de poste avancé de l'empire
Chimú.
Datant d'environ 1000 ans, c'est l'un des édifices les mieux
conservés de la Côte Nord du Pérou.
A l'intérieur d'une enceinte de 3 à 6 m de hauteur qui
comportait un parapet et un chemin de ronde, se trouvent trois
énormes terrasses superposées qui épousent les
accidents du terrain, mais avec des saillants aux angles dont l'un,
formé de deux terrasses étagées, est
particulièrement important. Ces trois plate-formes
étaient reliées entre elles par des rampes.
Des édifices ruinés occupent en partie les terrasses;
sur la seconde, large de 10 m, se trouvent des salles où
furent mises à jour des peintures murales en damiers rouges et
jaunes. Sur la plateforme supérieure, subsistent ce que
l'on suppose avoir été les logements des prêtres
qui desservaient le temple, sans doute consacré au Soleil
à partir de la domination Inca dans la région.
A quelque distance de là, près du rivage, un piton
rocheux servait de mirador pour surveiller à la fois la mer et
l'intérieur des terres.
Paramos
On appelle ainsi les grands espaces couverts de touffes de
graminées, l' ichu, s'étendant sur les pentes
des Andes, entre 3500 m et 4500 m
d'altitude. Immédiatement au-dessus de cet étage
écologique, se trouve la puna. Selon une chanson
quechua : "seul y vole le condor et y court la vigogne".
Pariacaca
Ancien dieu pré-inca des pluies torrentielles, des inondations
et des coulées de boue. Il était
particulièrement vénéré par les peuples
de la Sierra centrale. L'un de ses temples, celui de Pariacaca, entre
Huarochiri et Jauja, était réputé pour ses
oracles.
PEROU (étymomogie)
Le nom "Pérou" donne lieu à plusieurs
interprétations. Paul Rivet et d'autres savants se sont
penchés sur le problème de son origine; personne ne l'a
jusqu'à présent résolu. L'hypothèse la
plus sensée est celle donnée par Linné - qui la
tient probablement d'un chroniqueur inconnu : Linné pense que
l'usage s'est imposé de désigner par le nom d'un
cacique de la région du Darien, du Choco ou de l'Atrato, un
certain Piru ou Pirua , tous les territoires
explorés par Pizarro et ses compagnons, et situés au
Sud du septième parallèle."
Selon Julio C. Tello, il dériverait de Pirwa (mot
Arawak ?) et signifierait "Pays de l'abondance".
PIQUILLACTA
Cette vaste agglomération en ruines, située au bord
de la route Puno-Cuzco, à 32 km au Sud-Est de celle-ci, est
formée de nombreux bâtiments sans doute destinés,
pour la plupart, à servir de silos, ou collcas. Pour le
tracé de ses enclos empierrés, par le type de
construction de ses murs en petit appareil de pierre et de boue et
par les trouvailles archéologiques qui y ont été
faites, notamment des lithosculptures anthropomorphes
antérieures à l'époque inca, Piquillacta est
généralement considéré comme un
établissement remontant à l'époque
Tiahuanaco-Huari, ce qui n'exclut pas une occupation et un
réemploi ultérieur du site par les incas. D'ailleurs,
c'est à 1 km plus au Sud qu'ils édifièrent le
tambo de Rumicolca qui servait également
d'entrepôt, mais aussi de poste de contrôle
fortifié sur la route du Collao.
PISAC (ou PISAQ)
Le bourg actuel de Pisac qui fut fondé à
l'époque coloniale - d'où son plan en damier - sur la
rive droite du rio Vilcanota (qui devient le rio Urubamba plus en
aval) est une des grandes curiosités des environs de
Cuzco. Le marché du dimanche, bien qu'envahi de
touristes, demeure haut en couleurs : on peut y apercevoir les
varayoks (chefs de communautés indiennes des alentours)
en grand costume et portant leur vara (bâton de
commandement orné d'anneaux en argent) qui sortent de la
messe, traditionnellement dite en quechua.
Les Incas y avaient bâti, sur les cerros qui dominent le bourg, une llacta (capitale de province) très étendue, avec un quartier sacré et ses nombreux temples et lieux de culte, dont un Intihutana (ou observatoire solaire), des andenes (terrasses de culture) qui sont parmi les plus remarquables du Pérou, des quartiers d'habitations réservés aux agriculteurs, et enfin des pucaras (sortes de bastions ou de forteresses), l'ensemble étant disséminé sur des montagnes escarpées. protégées naturellement par de profonds ravins.
Les ruines de la ville inca s'étendent sur les flancs d'un corne dominant la rive droite du rio Vilcanota, canalisé par la régularisation du lit du fleuve à l'époque précolombienne, afin d'éviter les débordements des crues sur les terres arables, très fertiles, qui s'étalaient sur 1 à 2 km de chaque côté. Ce cerro, accessible par un sentier depuis le bourg colonial et moderne de Pisac, aux versants abrupts, a été modelé pour procurer aux habitants de la ville incaique des terrains de culture étagés en terrasses et des esplanades pour bâtir leurs maisons et leurs lieux de culte. Ces andenes étaient pourvues de canalisations, parfois souterraines, assurant l'irrigation et l'alimentation en eau potable.
Porte du Soleil - V. page TIAHUANACO
Précéramique
et proto-céramique (stades)
Le stade de civilisation dit de la "Précéramique"
correspond, pour certains archéologues du Pérou ancien,
à ce que d'autres nomment "sociétés des Premiers
Agriculteurs" et se situe donc entre le stade des "Chasseurs
primitifs" et ce que l'on appelle la Période Formative.
L'archéologue péruvien F. Kauffman Doig en donne la
définition suivante :
"Vers 4000 ans avant J.-C. ou même avant, apparaissent les
premiers signes de l'agriculture. Celle-ci est encore de type
rudimentaire, mais marque l'avènement d'une nouvelle
époque, dénommée traditionnellement
Précéramique. L'homme du
Précéramique parvint à connaître des
méthodes simples de tissage et, avec le temps, l'usage du
coton. De cette époque datent les premiers villages, qui sont
la conséquence d'une économie basée sur les
cultures sédentaires. Il n'était plus nécessaire
de changer de lieu pour rechercher l'aliment indispensable. (...)
L'étape suivante est un prolongement de la culture
Précéramique où l'on voit apparaître
déjà une céramique initiale. Nous l'apellerons
époque Proto-céramique. Cette forme de
société, comme les précédentes, est
caractérisée par l'existence d'un statut social
primitif, qui disparaît seulement à l'avènement
de la culture Chavin, vers 800 ou 1000 avant J.-C."
Le pionnier des recherches dans ce domaine fut Junius
Bird, du Musée d'histoire
naturelle de New-York, par ses fouilles sur la Côte Nord
à Huaca
Prieta (1500 à 500 avant
J.-C.) et ses premières études sur les ateliers
lithiques de Paijan et de Pampa de los Fosiles (1946-1947), où
il établit les caractéristiques de l'Homme de Paijan
(-10 000 ans). Les travaux de Bird apportèrent les preuves de
l'existence d'un long développement culturel ayant
précédé la connaissance du maïs et de la
céramique.
PUCA PUCARA
Située à 7 km de Cuzco, cette petite forteresse
munie de tours et de terrasses est surnommée la "forteresse
rouge". Elle se dresse au sommet d'une colline dominant l'une des
voies d'accès à la capitale de l'empire Inca, et non
loin des bains de Tambomachay.
Elle devait servir de poste à la garde de l'Inca, lorsque
celui-ci allait prendre les eaux.
PUCARA
Le site de Pucara, dans la région du lac Titicaca,
à 3950 m d'altitude, a donné son nom à une
culture pré-incaïque de la Période
Formative qui aurait fleuri entre 200 avant J.-C. jusqu'à
200 après J.-C. On pense généralement que c'est
cette culture qui donna naissance à celle de Tiahuanaco.
Les premières fouilles commencèrent en 1939,
menées à l'époque par A. Kidder. De plus
récentes explorations permettent de préciser
l'étendue de ce site : 4 km2, en partie sous le village actuel
portant le même nom. La zone cérémonielle compte
six structures pyramidales. Il existait trois autres pyramides,
aujourd'hui presque complètement arrasées.
L'édifice princpal est dénommé le "Temple blanc
et rouge", construit en grands blocs de pierre rouge, il
présente un côté ouvert à l'Est, où
s'étend une cour quadrangulaire délimitée par de
fines dalles de couleur blanche. On relève des traces de
chaussées reliant les constructions les unes aux autres. Les
sculptures (monolithes) et les fragments de poterie
découvertes sur le site sont en partie conservées dans
un petit musée créé au village de
Pucara.
PUNCURI (ou
PUNKURI)
Site archéologique de la vallée du rio Nepena
(côte Nord du Pérou), appartenant à la
Période Formative (à partir de 1500 avant J.-C). Il fut
exploré par Julio C. Tello en 1933. Ce bâtiment est peu
éloigné d'un autre site de la Période
Formative, le temple de Cerro
Blanco avec lequel il
possède comme point commun une très nette influence
provenant de la culture Chavin.
La structure de Puncuri est une terrasse,
où a survécu la base de fûts de colonnes en
glaise crue, que l'on atteint par un large escalier et sur laquelle
se dresse un monument sculpté en pierre et modelé en
terre qui représente la tête et les pattes d'un
félin. A sa base, a été retrouvée la
tombe d'une femme qui avait sans doute été
sacrifiée. Dans des chambres semi-souterraines ont
été mis à jour des murs d'adobe coniques
recouverts d'argile qui portent des dessins et des peintures dans le
style de Chavin.
L'une des figures les plus remarquables que l'on y trouve, est une
idole qualifiée par Tello d"ornithomorphe", peinture murale
polychrome d'une grande richesse de détails, qui
représente une divinité tenant à la fois du
poisson et du félin et dont certains motifs iconographiques se
retrouvent sur le fameux Obélisque
Tello .
Puquio |
![]() |
PURGATORIO (EL) - V. TUCUME
PURUCHUCO
A 10 km au Nord de Lima, sur le côté droit de la
route de Huancayo, se dresse sur le versant d'une colline un ancien
palais ou résidence d'un curaca pré-incaique, construit
en blocs d'adobe. Il fut réaménagé au temps
des Incas où il dut servir de "centre administratif" ou
peut-être même de "trésorerie" si l'on en juge par
les découvertes qui y furent faites : des poids et des
balances ainsi qu'un bon nombre de kipus.
Au moment de la conquête espagnole, on sait qu'il fut
donné en encomienda à l'un des compagnon de
Pizarro, Miguel
de Estete.
C'est sur des terres attenantes, dans le bidonville de Tupac Amaru,
qu'a été mise à jour au début 2002, une
vaste nécropole souterraine, d'une importance comparable
à celles d'Ancon et de Nazca, livrant à ce jour plus de
120 momies enveloppées dans leur "fardo" funéraire. Les
momies sont contemporaines de l'époque inca (15e
siècle). Les archéologues ont baptisé la zone du
vocable de Puruchuco-Huaquerones (ce mot signifiant
"excavations").
Purumachus
Nom donné aux sépultures
pré-incaïques de la région de
Chachapoyas,
présentant des momies recouvertes d'argile, comme des
sarcophages, disposées en position debout, le plus
souvent serrées les unes contre les autres dans des
niches, soit naturelles, soit creusées dans de hautes
falaises dominant les vallées. Elles furent
signalés pour la première fois par le suisse
Adolphe Bandelier, en 1893. Les sites les plus connus en
sont Lamud et Chipuric au Nord-est de
l'actuelle ville de Chachapoyas. Elles ont ensuite
été étudiées par
l'archéologue F. Kauffman Doig, qui a
réalisé sur le sujet de nombreux reportages
photographiques et a mis en lumière des influences
provenant de la culture de Recuay (Callejon de Huaylas) et
de Tiahuanaco-Huari.